Bonjour, tout le monde
Merci de nous suivre c’est vraiment génial.
Nous venons de vivre notre 1e week end de course, frustrant mais génial.
Tout a commencé le samedi, ou je suis le 1e à faire la qualif, et moi le matin je suis une grand mère sur la moto, 0 mobilité. (quelle galère)
Cette qualif n’est pas vraiment une réussite, ma botte qui reste coincée sur une plaque de protection, et la moto manque un peu de motricité. A ce moment la je suis en 1’32’’5.
Ensuite Chris s’élance pour sa qualif, après 5 tours il rentre au stand avec un chrono de 1’31’’7.
A ce moment là une grande pression m’envahit, il vient de me poser pratiquement une seconde, oui oui une seconde.
Les fabuleux mécanos procèdent aux petits changements suggérés. Pendant ce temps je m’enferme avec de la musique sur les oreilles pour bien faire le vide. La pression monte, j’essaye de la canaliser.
Et la mon tours arrive, je pars, couteau entre les dents, la peur au ventre en me répétant « allez à toi de jouer toute le monde te regarde ».
Je m’élance, je fais 2 tours et là plusieurs motos sont devant moi alors je sacrifie mon tour en les laissant s’éloigner. Ensuite c’est parti depuis le fer à cheval je donne tout.
Je fais ce tour en me parlant, allez applique toi, regarde la sortie, sort les épaules, allez, allez, allez. Et la dans la descente avant la ligne droite je suis déjà revenu sur les motos que j’avais laissé s’éloigner, j’essaye de doubler au freinage en bas mais je suis trop court, tant pis.
Je passe dans la ligne droite et vu le nombre de moto devant moi, je relâche de nouveau pour un tour et là quand je me relance je suis panoté sur le tour lancé en 1’31’’5. La joie m’envahit dans mon casque donc je coupe, « l’euphorie est mon ennemie ».
Et là quand je rentre au stand avec cette pression que j’avais avant de partir qui a disparu et qui s’est transformée en joie, l’impression d’avoir bien fait, d’avoir fait plaisir au gens qui vous regardent.
Je prends énormément de plaisir à piloter, et quand en plus ça fait plaisir à ceux qui vous soutiennent, la beauté du sport est encore plus grande.
Ensuite nous allons en débriefing avec Pierre ou il nous dit que l’on a très bien travaillé.
L’après midi, nous partons nous promener avec Chris, car l’équipe ne veux pas qu’on reste dans leurs pattes pendant qu’ils préparent la moto pour le lendemain.
Je vous mentirais si je vous disais que je me suis pris à rêver d’un podium le lendemain.
Le lendemain matin on apprend enfin que c’est moi qui doit prendre le départ, j’ai jamais pris un départ typé endurance. L’heure du départ approche, la peur est revenue à son point le plus haut, et plein de questions m’envahissent, vas-tu tenir 1h à un rythme suffisant ? Es ce que je vais réussir à survivre au 1° virage, etc…
Je pars dans le tours de chauffe, je laisse la moto a Thierry qui la position sur la grille et je traverse la piste pour me positionner avec les autres pilotes.
Là, en face de moi toute les motos sont prêtes, et derrière tout le monde qui regarde. Le stress est à son comble, si j’avais pu faire un trou pour disparaître je l’aurais fais.
Le commissaire abas son drapeau je m’élance en courant et sur le poids du casque et de la combine j’ai l’impression que je vais me casser la G....., je saute sur la moto, démarrer, met la 1° et file. Je me fais doubler par plein de 1000 et me retrouve complètement enfermé dans le 1° gauche malgré quelques coups de coude donnés ça ne change rien, ils sont trop nombreux alors j’attends. A ce moment, je ne connais pas ma place, je pense m’être fait doubler par au moins une dizaine de moto, alors je ferme les portes jusqu'à que le troupeau s’effile un peu.
Ensuite j’augmente le rythme et je commence ma remonté, je profite de ma vitesse dans le tripe pour pouvoir dépasser les concurrents qui me précèdent.
Et plus les tours s’enchaînent plus je pense à rien, le regard absorbé par la moto qui est devant moi.
Viens le moment tant redouté, le panotage de T3 qui veut dire plus que 3 tours avant le ravitaillement.
Je passe le relais à Chris, et malheureusement la suite vous la connaissez, problème de surchauffe qui détruira notre course.
Le bilan que je retirerais de cette course, de m’être prouvé que je pouvais tenir une heure, voir plus, en étant rapide,
D’avoir découvert une équipe fabuleuse, des gens géniaux, qui dans la difficulté ont fait preuve d’un grand professionnalisme. Ils se sont activés au tour de la moto comme vous ne pouvez pas imaginer.
Pour moi, avec cette équipe, chaque course ne sera plus une course, mais une aventure fabuleuse.
Merci à chacun d’eux sans quoi rien ne pourrais se faire, merci Annabelle, merci Bruno, merci FIFI, merci Gilles, merci Thierry, merci à la chronométreuse suppléante et un grand merci au chef d’orchestre, qui nous aura montré le chemin du travail, qui m’a montré le contrôle de la pression.
MERCI
PS : quand la moto sera fiable
les autres n’auront qu’à bien se tenir !!! .