Petit CR d'un cours de pilotage réalisé sur le fabuleux circuit de Barcelone: Montmeló (c'est comme ça qu'il s'appelle)
Après 8ans passés en Espagne et 5 à tâter de lapiste je n'avais toujours pas mis mes roues sur la piste MotoGP. Les tarifs de roulage sont en effet plutôt prohibitifs (50Euros les 25min!!!) et de toutes manières elles sont vendues en l'espace d'une demi-journé (il y a de la thune en Catalogne!).
Un colègue de bureau de ma femme, qui a courru les 24h de barcelone il y a deux ans, m'envois un mail pour me proposer de l'accompagner à un cours de pilotage: 250Euros la journée... C'est cher, mais au moins c'est la journée complète, alors FEU!
Je monte donc mon dernier jeu de Slicks Michelin (récupéré du CEV), emprumpte caisse et remorque et roulez jeunesse. Sur le circuit top organisation: 40 motos pour le cours de pilotage et une autre trentaine pour essais libres. Découpage de la journée en 5 cessions de 30min avec moniteur et la dernière libre... Je fait égallement la connaissance de Oscar, le colègue qui m'a mis au parfum, qui est venu avec sa femme et deux potes: 2 Gixer 1000 K4, un 600 K6 et un RF600. Nous sommes tous dans le même groupe avec l'instructeur chef (essayeur solo-moto et ex-courreur en national, avec une paire de championats à son actif)
Première classe théorique... les trajos. Mais attention, super-basique!
Bon, en selle maintenant. Rythme tranquille derrière le mono, on passe chacun notre tour derrière lui, puis devant etc... La nénette en RF a du mal, elle s'est bourré en Gixer 750 (de 91) il y a une paire de mois en... prenant trop d'angle! Depuis elle flippe et elle est à l'agonie, domage!
Autre classe théorique, qui confirme que je dois corriger ma position sur la selle et plus utiliser le genoux pour emmener la brêle sur l'angle, et rebelotte derrière le moniteur. Au fur et à mesure on monte un peu le rythme, mais on doit presque s'arrêter dans les bouts droits pour attendre la miss.
L'après midi c'est reparti, mais sans la RF cette fois. On anquille les deux dernières cessions derrière le moniteur mais toujours en coupant dans les bouts droits. Quand je passe devant, en arrivant au freinage de la courbe Nissan (entre Renault et Seat !!!) il y a un SV1000 qui me fait l'exter... et se fait copieusement engueuler par le moniteur. Ben ouais, à force de couper dans les bouts droits! Bref, les cours théorique / pratique nous permette de chopper les bonnes trajos, avec en prime quelques "trucs" pour pourrir les autres au freinage de SEAT et de La Caixa (l'entrée du Stadio). Freinages un peu zarbi en faisant mourrir la moto à l'exter pour favoriser la seconde partie du virage.
Vient alors l'heure de vérité: La bourre!
Jusqu'ici on a pas fait un seul bout droit à toc, alors les repères de freinage va faloir les chercher! Mes potes en Gixer me laissent partir devant: "un tour pour chauffer les gommes et après on se connaît plus", OK, OK...
Premier tour, pas trop de gaz dans les courbes mais à fond dans les lignes droites pour comprendre un peu où il faut freiner. Personne devant, je suis parti premier, dans le stadio je me retourne... personne derrière. Ben M..., sont passés où les Espingouins??? Ça y est, les voilà. Je les laisse me rattrapper et re-gaz. Dans la ligne droite des stands je tire "un poil court": rupteur fond de six à la moitié de la ligne droite! Je rends du gaz pour pas exploser le moulin et voit les Gixer me laisser sur place. Ben ouais, le pignon -2dents sur ce circuit ça le fait pas, mais alors pas du tout!!!
Freinage un peu après le "150", pourra retarder encore un peu. Je me jette dans le premier pif-paf et attaque la courbe Renault, en montée, qui n'en finit pas. Ensuite petit bout droit pour le freinage de Nissan... chaud, ça glisse pas mal de l'AR, ça rebondit un peu! La corde assez tard pour bien ressortir, on tire un rapport et on arrive à SEAT, le virage le plus lent. Là aussi la corde assez tard pour garder l'inter dans la courbe qui s'ensuit et c'est la chicane. Le Gixer orange, que j'ai vite rattrappé, monte sur le vibreur à la sortie... pas malin ça, mais avec la montée il me laisse un peu sur place. On arrive à la courbe Campsa, droite super-rapide en aveugle. C'est le virage qui me faisait le plus flipper avec l'entrée de la ligne droite, mais en visant la marque blanche à la fin du vibreur inter et en balançant la moto ça passe nickel. Par contre je coupe pour pas me manger la K4 orange, qui de nouveau me largue dans la ligne droite de derrière; 50cv c'est 50cv!!! Là gros freinage un peu avant le "100" pour l'entrée de La Caixa avec son freinage zarbi "à l'agonie". Pas encore ça, et il est vrai que je suis pas très bien placé pour la légère courbe à gauche qui s'ensuit. Entrée de Sabadell, longue courbe à droite où les dépassements sont monnaie courrante. Là aussi prendre la corde assez tard pour pas être escampé sur le vibreur à la sortie. A peine le temps de remettre la moto droite eet c'est l'entrée de l'avant dernier virage, super rapide et en dévers... On dirait pas comme ça, mais c'est le virage le plus chaud du circuit! Je comprenais pas pourquoi il y avait autant de chutes en GP à cet endroit... ben maintenant je comprends! Gaffe que en gardant les gaz la garde au sol est très réduite. Sortie bien sur le vibreur et on se jette dans le dernier virage, loin d'être aussi méchant qu'il n'en a l'air.
Voilà le premier tour "rapide" bouclé, maintenant on part à la chasse...
Dans le tour suivant je passe la K4 orange à l'entrée de Sabadell (je vous disait que c'est un endroit pour doubler) mais il me laisse sur place vers la fin de la ligne droite (normal). Je récupère bien au freinage et je suis dans sa roue dans la courbe Renault...où j'y fait l'exter! Il lâche le morceau et essayera même plus de me passer dans la ligne droite. Je prends Oscar en chasse maintenant, sur la seconde K4. Il va mieux que son colègue celui-là, je le rattrape aux freinages et en passage en courbe mais il fait parler la poudre dans les bouts droits, et dans la ligne droite je vous raconte même pas, j'ai presque envie de sortir les rames! Je met bien 2 tours pour être dans sa roue à partir de Nissan. Dans la légère courbe qui suit Seat je me porte à sa hauteur mais je suis un peu juste. Il me sort le doigt et me fait "non, non"... je reste dans sa roue. Dans Campsa j'entre beaucoup mieux que lui, mais il y a bien 500m de bout droit derrière!
Au tour suivant re-belote, je suis dans sa roue à Nissan et je tente la même chose à l'entrée de la chicane... on se retrouve de front et je coupe pour le laisse passer (on va pas se bourrer tout de même). Il a le même réflexe et comme je suis à l'inter... je passe! Je garde à peu près la distance mais il me passe devant les stands, GRRRRRR!
Là il sort la grosse attaque et je réussit à me replacer dans sa roue seulement à l'entrée de Sabadell (premier des 4 derniers droites), où j'y fait un bel inter en entrant un peu tôt. Je suis obligé de couper un peu mais ça passe. Par contre lui essaye de me faire l'inter au virage suivant, le fâmeux gauche en dévers, et manque de se sortir... Enfin je respire!
Je les reverrais plus de la cession, par contre je double pour la deuxième fois le SV1000 bleu qui m'avais lâchement fait l'exter à l'entrée de Nissan quand on était à l'arrêt derrière le moniteur, hé, hé, hé... et devinez où je le passe, ben à l'exter à l'entrée de Nissan tiens!
Au bout de trente minutes fin de la cession, je suis rincé, je rentre. C'était ma première cession rapide à Montmelò GP et je me suis tiré une bourre d'enfer avec deux Gixer 1000, j'ai une de ces banane entre les deux oreilles! Le colègue avec le K4 orange m'a dit qu'il roulait en 2:03, et ils ont quand même finit dans le top 30 lors des 24h avec cette machine.
La prochaine fois ce sera avec un pignon d'origine et avec l'AIM, faut pas déconner non-plus!!!
PS: On me propose une R1 2004 pour les 24H de 2008... faudra que je me mette à la fonte pour résister aux relais de 1 heure, pis peut-être mettre en vente la 6R pour cracher les 3000 zoros! En tout cas ça fera un beau CR!